Covid-19 : «Enfin la publication des données sur la prolifération du virus dans les eaux usées !»

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Covid-19 : «Enfin la publication des données sur la prolifération du virus dans les eaux usées !»

L’analyse des eaux usées permet d’avoir une idée de l’évolution de l’épidémie de coronavirus dans les grandes villes. Car si le virus se transmet par voies respiratoires, des traces passent dans nos eaux usées. Et les 158 stations d’épuration principales (et les 250 stations secondaires) réparties sur le territoire, montrent aujourd’hui une progression du virus à Nice, Toulouse et Marseille, tandis que la situation s’améliore en Île-de-France et en Seine et Marne.

L’analyse des eaux usées permet d’avoir une idée de l’évolution de l’épidémie de coronavirus dans les grandes villes. Car si le virus se transmet par voies respiratoires, des traces passent dans nos eaux usées. Et les 158 stations d’épuration principales (et les 250 stations secondaires) réparties sur le territoire, montrent aujourd’hui une progression du virus à Nice, Toulouse et Marseille, tandis que la situation s’améliore en Île-de-France et en Seine et Marne.

Avec la crise sanitaire, un réseau Obépine (Observatoire épidémiologique des eaux usées) a été créé, avec comme but le renforcement des recherches sur les eaux usées à des fins épidémiologiques et la constitution d’une base de données sur la présence d’agents pathogènes, dont les traces de Covid et de ses variants. Ce réseau de surveillance couvre près de 60 villes depuis mars 2020.

Ces données permettent de prévoir l’évolution de l’épidémie avec une semaine d’avance et par territoire. Sauf que… jusqu’à récemment, ces données n’étaient pas publiques.

Le 20 novembre 2020, une demande avait été formulée par l’observatoire lui-même auprès du ministère de la Recherche. Une demande satisfaite : depuis le 25 janvier, ces données sont disponibles sur le site du réseau Obépine. À deux bémols près.

Les collectivités locales peuvent les consulter 72 heures avant leur mise en ligne.
Les données brutes ne sont pas rendues publiques.

On ne comprend pas bien les préventions des chercheurs membres du réseau. «Nous n’allons pas publier les données brutes, puisqu’elles ne veulent rien dire en tant que tel.» Une pétition de principe qui empêche toute contre-analyse par d’autres groupes de recherche indépendants.

Ces deux freins révèlent la difficulté d’établir la transparence sur les données publiques en France. Certes, le ministère a débloqué près de 3 millions d’euros sur fonds d’urgence aux universités membres du groupement, mais cela ne doit pas empêcher la publication des données brutes.

Cela dit, la décision du 25 janvier publiant les indicateurs ville par ville en accès libre sur le site du réseau, constitue une étape de franchie et un pas décisif vers plus de transparence, et ce d’autant plus que ces données seront essentielles dans l’hypothèse d’une gestion beaucoup plus territorialisée de la crise sanitaire, laquelle progresse de plus en plus.

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