Sécurisation de l’actionnariat des entreprises publiques locales
Mise en place
Mise en place
Comptes publics

Sécurisation de l’actionnariat des entreprises publiques locales

Procédure suivie

Parcours législatif classique

Promesse

Projet

Texte final

Pas de promesse spécifique

Les Points Clés
de la promesse

Sécuriser de l'actionnariat des entreprises publiques locales

Le 17 mai 2019, le Parlement a adopté une proposition de loi (déposée le 7 février 2019 par le sénateur Hervé Marseille), devenue depuis la loi n°2019-463 du tendant à sécuriser l’actionnariat des entreprises publiques locales.

  • Celle-ci conduisant à leur faire supporter « des risques financiers induits par des activités n’entrant pas dans le champ de leurs compétences. »
Respect de la promesse
dans le projet

Sécuriser de l'actionnariat des entreprises publiques locales

La loi votée le 17 mai 2019 visait à casser en urgence la jurisprudence concernant l’objet social des SPL (sociétés publiques locales) et des SEM (sociétés d’économie mixte) du Conseil d’Etat (décision du 14 novembre 2018 SEREMAP), accusée de fragiliser les SEM en situation de pluriactivité et à capital détenu simultanément par plusieurs niveaux de collectivités ou de groupements actionnaires. La réponse des parlementaires consistant à dissocier la participation des collectivités au capital des SEM de leurs compétences et des moyens dont elles disposent pour les exercer, n’aura aboutit qu’à leur faire porter « des risques financiers induits par des activités n’entrant pas dans le champ de leurs compétences. »

Mais outre que la loi enfonce la rationalisation des compétences impulsée par la NOTRE, elle ne stabilise pas mieux sur le plan juridique la situation des SEM. En effet, le droit européen envisage les relations financières entre les collectivités et les SEM comme devant respecter la réglementaire européenne en matière d’aides d’Etat. En conséquence de quoi leurs participations financières au sein des SEM doivent être considérées comme des participations au sein d’entreprises strictement commerciales et donc être assimilées à celles d’un investisseur avisé. Les SEM perdent donc du point de vue européen leur statut de quasi-régie. Elles tombent alors sous le régime des PPPI (partenariats public-privé institutionnalisés) qui oblige à une sélection du partenaire privé dans le cadre d’une procédure transparente et concurrentielle.

Respect de la promesse
dans le texte mis en place

Sécuriser de l'actionnariat des entreprises publiques locales

2/10
Appréciation de l'iFRAP
Comprendre l'appréciation de l'iFRAP

Au lieu de s’interroger sur une «rationalisation» nécessaire du périmètre et de la gestion des SPL et de leur nécessaire transparence, la proposition de loi désormais adoptée ne fait que consolider un état de fait qui contourne la répartition des compétences et permet de faire passer des dépenses de fonctionnement en investissement sans passer par la case Code des marchés publics et appels d’offres tout en brouillant les cartes des comparaisons possibles entre collectivités. La proposition de loi se propose d’avoir évidement un effet rétroactif. Cette démarche va à rebours du besoin de réforme et de transparence du secteur. On peut légitimement se poser la question de l’intérêt général de cette loi.